10 questions à se poser avant d’ouvrir une supérette
Les supérettes sont de plus en plus présentes au cœur de nos quartiers comme de nos villages. Leur atout ? La proximité ! Le chiffre d’affaires de ce type de magasin a augmenté de plus de 8 % depuis 20191. Malgré les tarifs plus élevés comparés à ceux des grandes surfaces (environ 5 % plus chers1), les Français apprécient le contact humain. Vous envisagez d’ouvrir une supérette ? Voici 10 questions à vous poser en vue de créer votre entreprise.
Quelle est l’offre proposée dans votre future supérette ?
Avant de lancer votre projet d’ouverture de supérette, vous devez déterminer la gamme de produits proposés. Une supérette offre toute une variété d’articles : des produits alimentaires courants à une sélection de produits non alimentaires (hygiène, papeterie, voire petit matériel de bricolage).
Pourquoi ne pas innover ? Se spécialiser dans un domaine spécifique, comme les fruits, les légumes ou les spécialités régionales, peut vous démarquer de la concurrence. Enfin, au-delà des produits, pensez aux services additionnels comme la livraison à domicile, le click and collect, ou encore les services de réception de colis.
Faut-il privilégier une franchise dans la grande distribution pour débuter ?
Lancer une supérette sous franchise, à l’image de Franprix, Casino, Carrefour Express, SPAR, ou Proxi, offre un vrai coup de pouce. Cette voie vous promet un démarrage rapide accompagné par l’assistance du franchiseur comme de son réseau en cas de souci.
Mais bien sûr, cela a un coût : vous aurez à payer les droits d’entrée, les redevances d’exploitation. De plus, vous devrez suivre les directives de la maison mère tout en travaillant avec ses fournisseurs. À vous de choisir la franchise vous convenant le mieux. En comparaison, ouvrir une supérette indépendante offre plus de liberté, mais exige une gestion complète de votre affaire.
Comment faire son étude de marché avant d’ouvrir une épicerie ?
Faire une étude de marché, c’est avant tout comprendre le marché alimentaire local puis identifier les niches non exploitées par les grandes enseignes dans le secteur. Commencez par examiner les tendances actuelles à l’aide de sources fiables comme l’Insee ou les fédérations professionnelles. Essayez ensuite de cerner le profil, les préférences de vos clients potentiels, y compris leurs habitudes alimentaires.
Enfin, ne faites pas l’impasse sur une analyse concurrentielle. Elle vous permettra de trouver des moyens innovants pour vous démarquer.
Comment financer sa supérette ?
Une fois l’étude de marché réalisée, place à la préparation d’un business plan détaillé. En moyenne, le budget nécessaire varie de 55 000 € à 125 000 €2. Il inclut :
● L’aménagement du local.
● Le stock initial.
● Les équipements.
● Les frais administratifs.
Un business plan solide permet de maximiser la rentabilité de votre projet. Parmi les options de financement, vous pourrez contracter des prêts bancaires, bénéficier d’aides gouvernementales, de prêts d’honneur, voire faire appel à du financement participatif.
Quel statut juridique choisir pour une supérette ?
Avant toute démarche, vous devez choisir le statut juridique de votre supérette. SASU ou l’EURL si vous êtes seul, SAS ou SARL si vous avez des associés… les options ne manquent pas, mais chacune a sa particularité. La SAS (et la SASU) offre flexibilité comme protection sociale au dirigeant, tandis que la SARL (et l’EURL) est plus adaptée aux petits projets avec des cotisations sociales moindres.
Bon à savoir : une supérette peut-elle être ouverte en microentreprise ?
Légalement, c’est possible. Toutefois, il vaut mieux éviter ce statut, peu approprié pour une supérette. Vous ne pourrez déduire aucune charge.
Quelles sont les formalités administratives à effectuer pour ouvrir un commerce ?
Une fois le statut choisi, vous devrez procéder à :
● La rédaction des statuts.
● Le dépôt du capital social.
● L’ouverture d’un compte professionnel.
● La publication d’un avis au Journal d’annonces légales.
● L’immatriculation de l’entreprise au guichet unique.
Enfin, n’oubliez pas les assurances comme la RC pro ou la multirisque professionnelle.
Pour finir, vous devrez demander un agrément pour la vente de denrées animales auprès de la DDETSPP. Si vous comptez vendre de l’alcool, vous devrez aussi obtenir une licence spécifique.
Comment aménager et équiper son point de vente ?
L’agencement de votre supérette doit répondre aux normes d’accessibilité. En plus, il requiert un système de sécurité incendie. Assurez-vous que les prix des produits soient clairement affichés : c’est une obligation légale.
L’équipement essentiel à prévoir comprend : des réfrigérateurs, des meubles, une caisse enregistreuse, un logiciel de caisse, des rayonnages, des étagères, des portiques antivol. Veillez aussi à préparer une devanture attrayante pour votre supérette.
Comment organiser l’approvisionnement et la gestion des stocks dans son magasin ?
Si vous êtes franchisé, vous serez accompagné à la fois pour constituer votre stock de démarrage et pour établir des relations avec les fournisseurs. Pour la suite, c’est à vous de gérer les stocks. Un logiciel performant peut vous aider à anticiper des ruptures comme prévoir vos achats.
Dans tous les cas, vous devrez veiller à respecter des règles d’hygiène et de sécurité alimentaire : affichage des dates de péremption, respect de la chaîne du froid, conservation adéquate des produits.
Quand et comment recruter du personnel pour sa supérette ?
En fonction de la taille de votre magasin ou de ses horaires d’ouverture, vous aurez peut-être besoin d’être secondé. Envisagez le recrutement de personnel d’accueil, de caissiers, d’un responsable de la sécurité éventuel. Pour que le travail en équipe fonctionne, vous devrez former vos salariés aux politiques comme aux procédures spécifiques de votre magasin. N’oubliez pas d’inclure dans votre plan financier les coûts liés aux salaires, au recrutement, à la formation du personnel.
Comment faire connaître sa supérette ?
Pour promouvoir votre supérette, adoptez une stratégie de marketing local :
● Déposez des tracts dans les boîtes aux lettres du quartier.
● Distribuez des échantillons ou des bons de réduction.
● Créez une fiche Google Business Profile.
● Faites de la publicité dans les transports locaux, dans les magazines communaux ou les radios locales.
Les 3 points à retenir :
● Vous pouvez ouvrir une supérette franchisée ou indépendante.
● Pour financer votre supérette, réalisez un business plan solide, puis présentez votre dossier aux banques ou investisseurs.
● Des licences et agréments sont obligatoires pour certains produits (alcool, produits animaux).
1 Supérettes : pourquoi elles séduisent les Français
2 Ouvrir une supérette : équipements, coûts et profits