20/07/2020
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Développement entreprises : intégrer un accélérateur pour changer de dimension

Les accélérateurs sont des structures d’accompagnement des entreprises qui permettent de booster leurs activités commerciales avec un développement à vitesse grand V. Tout ce qu’il faut savoir sur ces structures…

Les accélérateurs sont des structures d’accompagnement des entreprises qui permettent de booster leurs activités commerciales avec un développement à vitesse grand V. Grâce à leurs programmes de formation intensifs, ces structures transforment n’importe quelle startup en pépite.

=> Ce sont des structures qui accompagnent les entrepreneurs et dont l’objectif est d’accélérer à la vitesse de l’éclair la croissance des jeunes entreprises. Tous proposent des prestations peu ou prou similaires :

  • Partage d’expérience entrepreneuriale : via des mentors ;
  • Mise en relation : partenaires, clients potentiels, investisseurs, médias...
  • Formation de haut niveau : marketing, communication, conseils en business développement...
  • Accès à des financements d’entreprises : emprunt professionnel, investissement en fonds propres de l'accélérateur ou via des partenaires, business angel.

=> Ils sont répartis en trois catégories :

  • Généralistes : ils accueillent les entreprises de tous secteurs ;
  • Spécialisés : Starburst, spécialiste dans l’aéronautique ;
  • Corporate : ils sont lancés par de grands groupes comme, par exemple, Impulse de Vente-privee ou WAI de BNP Paribas.

=> Leur nombre est en hausse. « On estime qu’il existe une bonne centaine d’accélérateurs en France », explique Jonathan Lascar, directeur de l’accélérateur Bpifrance Le Hub.

A la différence des incubateurs (qui interviennent uniquement lors du processus de création), les accélérateurs sont des accompagnements en business développement qui sélectionnent des projets déjà avancés, dégageant du chiffre d’affaires (5000 à 10 000 euros par mois) et ayant déjà quelques clients. La sélection, sur dossier et présentation orale n’en reste pas moins élitiste et à peine 3 % des candidats sont retenus. Au Numa, par exemple, sur 500 candidatures par an, une vingtaine passe le cap. Vincent Escudé, cofondateur de Prof en poche (application d’aide aux devoirs) en sait quelque chose : Nous avons postulé une première fois au Numa en 2016 mais nous avons été recalés. Notre modèle n’était pas assez mature et nous ne dégagions pas assez de chiffre d’affaires… On nous a dit de revenir. Pendant un an, l’entrepreneur a affiné son modèle, retravaillé son application et monétisé son offre avec des objectifs de croissance chiffrés. Bingo. Sa seconde tentative a été la bonne. Il a intégré le Numa en 2017 pour une période de six mois.

Dans un accélérateur, les journées sont bien remplies avec :

  • des séances de pitch,
  • des workshops avec des mentors,
  • des sessions de networking,
  • des ateliers avec des experts.

Notre programme dure un an, les six premiers mois sont très intensifs. Nous ne sommes pas là pour lancer l’entreprise à proprement parler mais pour accompagner sa croissance et lui apporter de la valeur, lui faire augmenter son chiffre d’affaires, l’aider à structurer son projet d’entreprise, à recruter et à atteindre des objectifs de croissance prévient Jonathan Lascar. Le tout en quelques mois seulement puisque les périodes d’accélération durent en moyenne entre trois mois et un an.

Pas ou peu de répit donc pour les entrepreneurs accélérés, mais de vrais résultats, tangibles. Nous sommes entrés chez Wilco en 2018 avec l’intention de dépasser le cap du million d’euros de chiffre d’affaires. C’est fait, et ce, en un an d’accélération , se réjouit Morgane Suquet, cofondatrice de Cuvée privée (vente de pieds de vigne en ligne). Même performance pour Vincent Escudé qui résume en une phrase les avantages de son passage au Numa pour booster son entreprise : Un chiffre d’affaires triplé et un nombre d’utilisateurs multiplié par dix.

Les mises en relation et les échanges avec des experts de haut vol sont monnaie courante… C’est même un grand classique dans tous les accélérateurs. L’écosystème est très riche et très varié. Nous avons pu, par exemple, entrer en contact avec EDF, partenaire de Wilco. L’accès aux grands comptes n’est jamais facile pour une jeune entreprise. Là, cela s’est fait en un tour de main , raconte Morgane Suquet qui compte bien ajouter EDF à son portefeuille clients. Les sessions de mentorat ouvrent elles aussi des portes aux accélérés . Les conseils avisés de chefs d’entreprises ou d’entrepreneurs, ayant eux-mêmes vécu une création d’entreprise sont précieux. Ce sont des mois de gagné sur les stratégies de développement d’entreprise à mettre en place , déclare Vincent Escudé qui a mis à profit les recommandations de ses deux mentors, des dirigeants de Lengow et de Meetic. Prof en poche vient ainsi de signer un partenariat avec L’Education nationale pour équiper les salles de classe en 2020 et s’offre, par la même occasion, un marché colossal.

En intégrant un accélérateur, les entrepreneurs apprennent également à pitcher devant des investisseurs pour obtenir un financement. Une étape incontournable pour lever des fonds et financer sa croissance. Des concours de pitchs sont régulièrement organisés par Wilco. Cela permet de s’entraîner et de corriger ses erreurs , raconte Morgane Suquet qui a bien retenu la leçon. Cuvée Privée a levé 1 million d’euros en octobre 2019 auprès d’un fonds et de huit business angels. La start-up, qui compte utiliser cet argent pour exporter son offre, est dans la moyenne des statistiques fournies par les accélérateurs. Dans l’année suivant leur accélération, les entreprises lèvent entre 500 000 et un million d’euros !

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