Pour combattre la solitude, rien de mieux qu'un club d'entrepreneurs
« J'aurais aimé qu'on me dise que l'impact du réseau est fort », assure Sabrina Chappe. Cette franchisée du réseau Avenir Rénovation a rejoint deux clubs d'entrepreneurs. Elle y trouve de l'écoute, des conseils et même parfois des clients.
L'euphorie de la création d'entreprise derrière elle, les tracas administratifs et les nombreux dossiers de financement bancaire éclusés, la gestion du développement de sa société enfin sur les rails, Sabrina Chappe s'est retrouvée seule. La solitude est alors devenue l'ennemi numéro un de l'entrepreneuse. Cette ancienne responsable financière s'est lancée en avril 2022 aux côtés du réseau Avenir Rénovation.
« On parle souvent de la solitude du chef d'entreprise, c'est quelque chose de réel. Être dirigeant, c'est aussi prendre des décisions tout le temps et être seul face à soi-même. Il n'y a plus de regard critique, personne à côté pour se challenger, prendre du recul, plus d'oreille à la machine à café. Ce n'est pas si simple de s'auto-motiver quand on est seul », confie la franchisée, implantée dans le Tarn-et-Garonne. Sabrina Chappe a donc décidé de rejoindre fin 2022 deux réseaux : le Club d'entrepreneurs BGE, pour partager ses préoccupations, et l'association ultra-féminine les Nénettes de Montauban.
Partage d'expériences et opportunités business
Rejoindre un club d'entrepreneurs représente un investissement non négligeable en temps, mais pour un retour sur investissement souvent précieux. Ces clubs sont des lieux d'échange d'expériences et de conseils en cas de difficultés. « L'impact du réseau est fort. Ces temps d'échange me sortent de mon quotidien de cheffe d'entreprise. Nous échangeons au sein des Nénettes sur des problématiques assez communes autour de la gestion du temps, de la barrière entre la vie professionnelle et personnelle », relate Sabrina Chappe.
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L'entrepreneuse de 34 ans participe une à deux fois par mois à des événements ponctuels, des formations organisées par les réseaux et des afterworks. Elle a trouvé au sein du réseau BGE une méthodologie, des bonnes pratiques et un retour d'expérience d'autres dirigeants. « Ces événements informels sont aussi apporteurs de business. Plusieurs personnes m'ont contactée pour réaliser des travaux de rénovation », assure la franchisée.
Dommage que trop peu de chefs d'entreprise aient le réflexe réseau, car ceux-ci sont pléthore. il y en a forcément un pour chacun : les clubs de créateurs ou de chefs d'entreprise via les chambres de commerce, les structures d'accompagnement , les pépinières, les associations locales, mais aussi les organismes professionnels. « J'envisage d'adhérer à un syndicat, à la Fédération nationale des travaux publics ou à la Capeb. Appartenir à ces structures apporte une légitimité à l'entreprise », conclut Sabrina Chappe.
Par Mallory Lalanne - Les Echos entrepreneurs. Publié le 22 juin 2023