03/12/2020
Article

Cette entrepreneure a choisi la franchise pour lancer son commerce

En 2019, Sylvie Camus a ouvert une franchise de papeterie, fournitures scolaires et de bureau, à Montrouge (92). La commerçante revient sur les étapes de son parcours au sein du réseau et explique la façon dont le franchiseur l’a aidée, et l’aide encore, à construire son projet entrepreneurial.

Le sens du commerce ! Sylvie Camus, 56 ans, le possède depuis toujours. « Mes parents étaient boulangers-pâtissiers. Je suis née dans leur boutique », plaisante-t-elle. Après un début de carrière dans le secteur bancaire, puis aux côtés de son mari dans une enseigne de vente de cuisines et enfin, dans une agence immobilière, elle s’intéresse à la franchise. « Je voulais rester dans le commerce, mais avec un peu de sécurité. La franchise permet d’avoir un soutien, une enseigne derrière soi, et d’appliquer un concept qui marche. Cela évite aussi d’être seul », résume Sylvie Camus. C’est effectivement tout l’intérêt de ce mode d’organisation : le créateur d’entreprise ne part pas de zéro, car il bénéficie du savoir-faire et de l’accompagnement d’une enseigne. En échange d’un droit d’entrée et d’une redevance annuelle, le postulant peut ainsi s’appuyer sur une marque et profiter d’un ensemble de services (formation, assistance, logistique, communication…).

Trois mois d’immersion sur le terrain

Reste qu’il ne faut pas se tromper d’enseigne car, avec 2 050 réseaux en franchise en France, le choix est large. Pour affiner sa sélection, Sylvie Camus décide de se renseigner et arpente en 2017 le Salon de la franchise, la grand-messe du secteur. Elle y repère quelques concepts, comme une enseigne de vente de café et thé et une enseigne de parfumerie-cosmétique. « J’ai avancé avec eux, mais finalement, cela n’a pas collé entre nous, nous n’étions pas sur la même longueur d’ondes en termes de valeurs. » Quelques mois plus tard, elle postule chez une enseigne de magasins de papeterie, de fournitures scolaires, d’articles de bureau… « Le concept me plaisait, et j’avais eu un bon feeling avec les responsables de l’enseigne lors de nos premiers échanges. » Sa journée d’intégration, en janvier 2018, lui confirme son intuition et elle s’engage dans le processus de formation. Pour découvrir le métier, elle est immergée pendant trois mois dans plusieurs magasins franciliens, au plus près de la réalité. Elle suit également une formation théorique (comptabilité, gestion, communication…) au siège de l'enseigne. « C’est le meilleur moyen de conforter ses choix, d’interroger d’autres franchisés et de découvrir les coulisses. Car le métier est dur : un magasin, c’est ouvert 6 jours sur 7, de 9 h à 19 h. On ne joue pas à la marchande et ce n’est pas parce que le concept est rodé que la partie est gagnée d’avance. » Un franchisé est effectivement un chef d’entreprise indépendant : même s’il est accompagné par son franchiseur et a l’obligation de suivre ses méthodes, c’est à lui, et à lui seul, de faire tourner son commerce.

Un emplacement de proximité

Sa formation terminée, le réseau propose à Sylvie Camus d’ouvrir un magasin au format « Store », d’une surface de 500 à 700 mètres carrés, en région parisienne. « C’était trop grand, je préférais un commerce de proximité pour garder le contact avec les clients. » Par le bouche-à-oreille, elle entend parler d’un petit magasin à Montrouge, dans les Hauts-de-Seine, au format « City » (100 à 120 mètres carrés). « Il était exploité en propre par l'enseigne de papeterie, et un peu en perte de vitesse. J’ai proposé au franchiseur de le racheter, et après quelques négociations, il a accepté et nous avons signé le contrat de franchise. » Pour financer ce rachat (NDLR : 300 000 euros), elle apporte 100 000 euros issus de ses économies et obtient un crédit bancaire de 200 000 euros auprès de BNP Paribas. Un ratio fréquent en franchise : la plupart des enseignes exigent 30 % d’apport personnel de la part des entrepreneurs. « L'enseigne de papeterie m’a aidée à valider mon business plan et à structurer mes prévisionnels. Ils ont été présents tout au long du processus, de la formation à l’ouverture en avril 2019. »

Un second magasin en projet

La suite ? Une belle progression, malgré les confinements et la crise sanitaire. « Le magasin est resté ouvert et le business n’a pas été impacté. Il y a eu beaucoup de demande pour les loisirs créatifs, les services d’impression, les cartouches d’encre… Avec une moyenne de 160 clients par jour, le chiffre d’affaires a même progressé. Mais la période a été difficile à vivre et très anxiogène. Mes équipes ont exercé leur droit de retrait, j’étais seule à tout gérer. Heureusement, le franchiseur m’a épaulé, nous étions en contact très régulièrement via des webinars (séminaires en ligne) et des visioconférences. » Forte de cette reconversion, menée tambour battant, et de ses bons résultats – les meilleurs du réseau sur les trois derniers mois –, Sylvie Camus souhaite aujourd’hui aller plus loin. Elle prévoit d’ouvrir un second magasin courant 2021, toujours en « City », son format de cœur.

Pour continuer votre lecture

Portrait vidéo d'entrepreneurs : Frenchtooth
#Professions libérales
Vidéo
Dans ce 2ème portrait de "Business Model", découvrez l'aventure d'Elsa, chirurgien-dentiste et de Lodoïs, spécialisé dans l'audiovisuel. Tous deux ont lancé Frenchtooth, une plateforme de vidéos de formation destinées à accompagner les médecins et le...
Légère baisse des créations d'entreprises en 2023
#Entrepreneurs (1 à 10 salariés)
Article
1 051 500 entreprises ont été créées l'an dernier en France. Un chiffre en repli de 1 % par rapport à 2022.
Quatre règles à suivre pour diriger un business familial sans se fâcher
#Entrepreneurs (1 à 10 salariés)
Article
+VIDEO/ Lisa Nakam et les soeurs Pernet sont toutes trois à la tête d'entreprises familiales. Elles livrent leurs retours d'expérience et conseils pour bien s'entendre et se répartir les tâches.